Laurence Chartier a rencontré sœur Emmanuelle dans la maison de retraite où elle réside depuis plus de 10 ans (à Callian près de Nice). Ces entretiens traduisent avec force la vie spirituelle de cette femme à la foi inébranlable, dotée d ’ une volonté de fer qui n’aura cessé d’aimer toute sa vie.
A 98 ans, Sœur Emmanuelle est un roc, elle n’a pas perdu son incroyable énergie. L’amour et la présence du Christ à ses côtés l’ont aidée à vivre avec autant de dynamisme son engagement. Mais ce parcours spirituel n’était pas tout tracé. Jeune femme frivole et coquète, Madeleine Cinquin appréciait particulièrement de plaire aux garçons et ne cachait pas son goût pour l’argent… Mais son souhait le plus fort était de pouvoir changer le sort des enfants malheureux. Elle sentait que seul le Christ l ’ aiderait dans cette voie. Elle a donc choisi à 20 ans de rentrer au couvent. Sœur Emmanuelle s ’ est alors sentie libérée de ne plus devoir se soucier ni du renouvellement de sa garde-robe ni de sa coquetterie ! La relation qui s ’ est établie entre elle et le Christ est devenue une force et l ’ a portée dans son dévouement. Le partage de la pauvreté des chiffonniers du Caire lui a permis de découvrir la vraie richesse de l ’ homme et de comprendre également la signification du verbe «aimer» en se consacrant totalement aux autres. Il suffit d’aimer ! C’est l’essentiel. Il est nécessaire d’oublier les difficultés pour continuer sa route. «Yalla», comme elle le dit si bien, ce qui veut dire en arabe «va de l’avant»…
Un film illustré par des photos d’archives qui permettent de retracer les principales étapes de sa vie. Quelques séquences de sa vie en maison de retraite, l'eucharistie, lecture des journaux dans sa chambre, promenade en fauteuil dans le jardin, ponctuent les entretiens.